Jerome Waag
est un artiste qui vit à San Francisco, il est co-chef du restaurant Chez Panisse, à Berkeley, Californie. Son travail collaboratif, utilise des formats d’expression artistique telle que la performance ou l’installation pour créer des cadres propices à l’interaction sociale + à l’expression collective. Il fait partie du mouvement 'collaboratives openrestaurant', qui s’appuie sur diverses pratiques artistiques pour explorer les enjeux liés à la production, la distribution et la consommation de nourriture et au Citizens Laboratory, une plate-forme s’intéressant aux problématiques urbaines + civiques.
"La cuisine commence dans les rues de la médina, dans le four du boulanger, les cendres brûlantes du hammam, les olives en vrac sur les étals, les sardines ramenées de l’océan, les prunes marinées entassées dans leurs seaux en plastique, le miel ambré, les bruits et les odeurs des ruelles étroites débordant d’agrumes et d’herbes aromatiques, et caché dans l’ombre, le bruissement de la foule faisant son marché parmi toutes ces arômes intenses concentrés par la chaleur d’un soleil aride. C’est tout cela que je rapporterai en cuisine pour un menu à trois plats qui changera chaque jour, selon mon inspiration du moment ".
Tara Stevens
est une critique gastronomique qui partage son temps entre la médina de Fès + Barcelone. Venue pour la première fois à Fès il y a cinq ans, pour faire un reportage sur les hamburgers de chameau pour Conde Nast Traveler, elle a été immédiatement fascinée par le lieu. Suite à ce voyage, elle a publié un livre de recettes sur la cuisine marocaine moderne, + il ne lui fallut pas longtemps pour acheter et rénover un petit dar près du marché r’Cif où elle écrit et donne des cours de cuisine. Selon l’adage, c’est Fès qui te choisit, + rien ne pourrait être plus vrai pour les nomades gastronomes.
“En franchissant pour la première fois les portes de la médina de Fès, j’ai eu l’impression de remonter le temps, et tout particulièrement en terme de nourriture. Les gens ici sont encore profondément connectés à ce qu’ils mangent et à la provenance de la nourriture. Ici, si l’on désire faire un poulet pour le diner, on l’achète vivant, on passe du temps à rechercher les herbes sauvages et les épices qui accompagneront les plats, votre boucher prépare votre tangia, les familles et les voisins ont l’habitude de cuisiner ensemble. C’est le liant qui rassemble et unit cette société, qui, pour nous qui vivons dans un monde saturé de supermarchés, est une source d’inspiration inépuisable.”
Stephen di Renza
est né à Philadelphie, il a vécu à Lyon, New York, Paris, Hanoï et Londres. Ses différentes activités – designer produit, directeur de mode, directeur artistique… ont toujours été centrées autour des arts visuels et des arts appliqués. En 1999, il découvre Fèz et c’est un coup de foudre instantané! Lorsqu’il repart, il a acheté une propriété qu’il a transformé aujourd’hui en une magnifique maison d’hôtes, le riad n°9.
A l'été 2013 il a été nommé directeur artistique pour les opérations de vente au détail pour Jardin Majorelle à Marrakech et partage maintenant son temps entre les deux villes.
Pour moi, les marchés de Fès regorgent de véritables trésors, tous ces produits frais produits localement et qui sont devenus un véritable luxe en occident. Je suis sincèrement heureux que des chefs reconnus apprécient et soient inspirées par l’opulence de ces marchés et par l’espace que j’ai créé et je leur en suis reconnaissant. Mon objectif est de permettre à ces chefs de s’approprier l’espace et d’y laisser l’empreinte de leur innovations culinaires.